Archives mensuelles : mai 2021

En attendant Susan

29 mai 2021

Sauf bug majeur, Susan devrait arriver à Paris demain dimanche en milieu de matinée.
Si les américains adorent ponctuer les événements avec des cartes,
j’ai la conviction qu’un frigo d’accueil sera lui aussi bienvenu.
Deux douzaines d’huîtres, couteaux et bulots seront le point d’orgue (pas d’orgre) du premier vrai repas.

Except for a major bug, Susan should land in Paris tomorrow Sunday morning.
If Americans love punctuating events with cards,
I am convinced that a reception fridge will also be welcome.
Two dozen oysters, knives and whelks will be the highlight of the first real meal.


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La vie reprend ses droits

28 mai 2021

Premier déjeuner avec les filles depuis plus d’un an.
Un quasi retour vers la normale. C’est pas encore gagné mais cela sent l’écurie.


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Le déclin de l’empire capitaliste

26 mai 2021

English text in the second half


Dans son ouvrage « Sapiens, une brève Histoire de l’humanité », Yuval Harari décrit les différentes révolutions qui constituent l’histoire de l’humanité. Si la première révolution est celle de l’agriculture, celle qui signale le départ de la domination de Sapiens sur la terre, la deuxième révolution est celle du mythe. Dans cette phase de l’humanité, « la Révolution des Mythes », Harari inclut entre autres, l’invention des religions et celle du capitalisme. Et pour paraphraser Rivarol qui affirmait « Quand les peuples cessent d’estimer, ils cessent d’obéir » force est de constater que, tant pour la religion que pour le capitalisme, « Lorsque les mythes cessent de servir, ils cessent d’exister ». Depuis une quarantaine d’années, le capitalisme, ce mythe central de notre société, a cessé de servir et sans une véritable révolution éthique, il va cesser d’exister.

Mais avant de tenter de comprendre où se cache le péché mortel du capitalisme post-moderne actuel , il faut revisiter le principe fondateur du capitalisme. Ce mythe se conçoit comme le transfert de responsabilité d’une personne physique, l’entrepreneur, vers une entité juridique la société à responsabilité limitée. Dans ce type de montage accepté par la loi, l’entrepreneur prend le pari suivant : il accepte de risque de perdre son capital pour le gain potentiel d’un profit illimité. Le mécanisme est d’une simplicité lumineuse : en cas de défaillance la société couvre le dommage fait à autrui pour un montant maximum ne pouvant excéder son capital. En cas de succès, l’entrepreneur et ses associés encaissent le fruit de leur pari. Le montant des gains n’est en rien corrélé au montant du capital investi. Les gains mesurent uniquement la qualité des choix faits au nom de la société. Le gain devient la récompense de la vertu des choix de direction. Dans la faillite de la société, les gains antérieurs restent acquis aux actionnaires, les compensations versées aux victimes de cette faillite ne pourront dépasser le montant du capital. Face à une telle dissymétrie, il serait plus correct d’affirmer que c’est l’entrepreneur qui est à responsabilité limitée et non la société.

Lors de la révolution industrielle dans le courant du XIX ième siècle, laissé sans contraintes légales de fonctionnement et de redistribution, le capitalisme a montré son incapacité d’envisager le partage. Cette incapacité d’intégration de la notion de partage conduit tout naturellement, d’un côté à une concentration des richesses des richesses dans un nombre de mains de plus en plus réduit et, de l’autre, à un appauvrissement des classes populaires. Dans son ouvrage de référence « Le capital au XXI ième siècle », Thomas Piketty décrit les mécanismes et conséquences de la concentration des richesses. Si à partir de la fin de la Grande Guerre les démocraties occidentales ont régulé les excès du capitalisme par l’impôt, la négociation sociale et les lois anti-trust (lire anti-monopole), les régimes autocratiques ont produit des révolutions. Celles-ci représentent un processus de confiscation des richesses au profit d’une aristocratie alternative. URSS et Chine Populaire en sont les exemples connus.

Si depuis la fin de la Grande Guerre au milieu des années 1980, le capitalisme occidental a donné, contre ses tendances naturelles, des gages d’acceptation de partage, lois sociales, reconnaissance des syndicats, imposition sur les profits, depuis la chute de l’URSS et la montée des dogmes néolibéraux, cette acceptation du partage a disparu. Avant 1980, la pression fiscale et réglementaire n’avait pas encore disparu. Ces contraintes limitaient la distribution des dividendes aux actionnaires, elles favorisaient l’investissement des bénéfices dans la création de nouveaux produits et services. Aujourd’hui les richesses se concentrent dans un nombre mains de plus en plus réduit, les classes moyennes disparaissent, les monopoles autrefois combattus redeviennent les opérateurs principaux de l’économie. Par leur nature même, les monopoles après avoir éliminé la concurrence perdent le pouvoir de création, quittent le domaine de l’industrie et de l’économie pour prendre en main, par la corruption, le pouvoir politique. Les sommes dépensées par les groupes de pression (Lobbies) lors de campagnes électorales en sont la preuve. Hier les entrepreneurs prenaient le risque de perdre leur mise initiale. Aujourd’hui les monopoles ont atteint des masses telles que, quelque soit la médiocrité de la gestion de leurs dirigeants, lorsqu’ils se trouvent au bord de la faillite, les groupes de direction réussissent à faire croire que leur faillite, leur disparition entraînerait de facto la fin du monde. Lorsque les monopoles font des bénéfices, ceux-ci sont généreusement distribués aux actionnaires et dirigeants. En cas de retournement de tendance, les modèles économiques sclérosés ne génèrent plus de profit et lorsque les dirigeants percutent le mur au fond de l’impasse ils font payer, à l’ensemble de société, via des versements financés par l’impôt, le coût de leur survie. La captation privative des profits en cas de gains, l’effacement des pertes par l’OPM (Other People Money, l’argent des autres) revient à jouer à pile ou face avec la règle suivante : Pile je gagne, Face tu perds. C’est là que se trouve le péché mortel du capitalisme.

Au début du XXI ième siècle, Alan Greenspan, le patron de la Réserve Fédérale plaidait pour un allègement de l’impôt et l’assouplissement de la réglementation. Une fois à la retraite en 2006, lors de la crise financière de 2008, il a constaté que celle-ci avait comme origine la disparition de nombreuses contraintes réglementaires et la faiblesse de l’état pour intervenir massivement. Dans le cadre de cet article proposer une solution serait faire preuve d’arrogance. Ne pas constater l’échec du capitalisme actuel serait faire preuve d’aveuglement.


In his book «Sapiens, a brief History of Humankind», Yuval Harari describes the different revolutions that constitute the history of humanity. If the first Revolution is that of Agriculture. This Revolution marks the beginning of the domination of Sapiens on the earth. The second Revolution is that of myth. In this phase of humanity, the «Myth Revolution», Harari includes, among others, the invention of religions and the invention of capitalism. Paraphrasing Rivarol who affirmed «When peoples cease to esteem, they cease to obey», for both religion and capitalism the sentence could be repeated as follow, «When myths cease to serve, they cease to exist». For about forty years, capitalism, this central myth of our society, has ceased to serve and without a real ethical revolution, it will soon cease to exist.

But before attempting to understand where the mortal sin of post-modern capitalism is hidden, we must revisit the founding principle of capitalism. This myth is understood as the transfer of responsibility from a real person, the entrepreneur, to a legal entity the limited liability company, LLC. In this type of configuration defined by law, the entrepreneur takes the following bet: he accepts the risk of losing his capital for the possible unlimited profit. The mechanism is of a luminous simplicity: in case of failure the company liability cannot exceed its capital. In case of success, the entrepreneur and his associates receive the fruit of their bet. The amount of gains does not correlate with the amount of capital invested. Gains measure only the quality of the choices made on behalf of the corporation. Gain becomes the reward for the virtue of leadership choices. As the company goes bankrupt, the previous gains remain the property of the shareholders, the compensation paid to the victims of this bankruptcy cannot exceed the amount of the capital. In the face of such asymmetry, it would be more correct to say that it is the contractor who is under limited liability and not the company.

During the Industrial Revolution, in the course of the XIX century, when left left without legal constraints of operation and redistribution, capitalism showed its inability to consider sharing. This inability to integrate the notion of sharing naturally leads, on the one hand, to a concentration of the wealth in an increasingly smaller number of hands and, on the other, to the impoverishment of the working classes. In his reference book «Capital in the 21st century», Thomas Piketty describes the mechanisms and consequences of the concentration of wealth. If from the end of WW I to 1980, Western democracies regulated the excesses of capitalism through taxation, social negotiation and anti-trust laws (read anti-monopoly), autocratic regimes were kicked out by Revolutions. Revolutions confiscated the wealth in favor of an alternative aristocracy. The Soviet Union and China are well-known examples.

If since the end of WW I to the mid-1980s, Western capitalism has given, against its natural tendencies, was forced to accept sharing, social laws, recognition of worker unions, taxation on profits. Since the fall of the USSR and the rise of libertarian dogmas, this acceptance of sharing has disappeared. Before 1980, the tax and regulatory pressure had not yet disappeared. These constraints limited the distribution of dividends to shareholders and encouraged the investment of profits in the creation of new products and services. Today, wealth is concentrated in an increasingly small number of hands, the middle classes are disappearing. Once regulations weakened, taxation reduced, Monopolies once fought back, returned as the main operators of the economy. By their very nature, monopolies, after having eliminated competition, lose the creative power, leave the domain of industry and economy to gain the upper hand, through corruption of the political power. The money spent by special interest groups (Lobbies) during election campaigns measures the level of corruption. Yesterday the entrepreneurs took the risk of losing their initial stake. Today the monopolies have reached such masses that, whatever the mediocrity of the management by their leaders, when they are on the verge of bankruptcy, the management groups succeed in making us believe that their bankruptcy, their disappearance would de facto lead to the end of the world. Too big to fail. When monopolies make profits, they are generously distributed to shareholders and managers. In the event of a reversal of the trend, the sclerotic economic models no longer generate profit and when the leaders hit the wall in an economic dead end they make the whole of society pay, via payments financed by the tax, the cost of their survival. The capitalists capture profits in case of winnings, claim cancellation of losses by the OPM (Other People Money, other people’s money). This is like playing a coin toss with the following rule: Tail I win, Face you lose. Here lies the mortal sin of capitalism.

At the beginning of the XXI century, Alan Greenspan, the head of the Federal Reserve, pleaded for a reduction of taxation and the relaxation of the regulation. When he retired in 2006, during the financial crisis of 2008, he reversed his position and claimed that the crisis had as its origin the disappearance of many regulatory constraints and the inability of the state to intervene massively. Within the framework of this article offering a solution would be ridiculously arrogant. Refusing to acknowledge the current failure of capitalism would be to show blindness.


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Définitions

17 mai 2021

English version in the second half


Lorsque l’on parle dans une langue qui n’est pas sa langue maternelle, souvent les mots semblables portent des sens différents. Ces différences sont résumées dans le titre d’un film : « Lost in Translation ». Sur ce sujet, j’ai été frappé par les différences de sens des mots qui désignent des concepts politiques et observé un glissement : centriste et modéré en France devient progressiste aux US. Glissement de sens source de désastreuses incompréhensions. Dans ce qui suit, je vais tenter d’éclairer le sens que prennent les mots dans les deux langues afin d’éviter que les incompréhensions ne dégénèrent en détestation.

Dans ce qui suit, les mots sont proposés en français puis en anglais US.

Communiste
Membre ou simplement sympathisant d’un parti dont le corpus théorique de la doctrine est issu des travaux de Karl Marx compilée dans le Kapital. Par extension, cette doctrine a été reformatée par la première nation se prévalant du communisme, l’URSS. La doctrine communiste ne pouvant s’appliquer sans une longue transition, celle-ci est qualifiée de dictature du prolétariat dont le squelette a été nommé Marxisme-Léninisme. Dans ce système politique la propriété privée n’existe pas, seule existe la propriété collective. La monnaie comme moyen d’échange est appelé à disparaître, elle n’existe qu’à titre temporaire.

Communist
Traître au service, d’un pays, d’une idéologie visant à détruire les USA.

Socialiste
Membre ou simplement sympathisant d’un parti qui s’insère dans un processus démocratique, c’est-à-dire qu’il accepte l’alternance politique. Dans la doctrine socialiste la propriété privée est garantie par l’état. Les fonctions régaliennes sont assurées par l’état afin d’en garantir l’accès gratuit à tous. Parmi les fonctions régaliennes relevant de l’état on trouve, la défense, la santé, l’éducation, la justice, la définition et la collecte de l’impôt. L’état garantit l’égalité des chances, la juste rémunération des individus, la liberté d’expression, la sécurité des personnes et des biens.

Socialist
Sympathisant de la doctrine communiste qui souhaite la destruction du capitalisme. Aux USA qualifier une personne de « Socialist » est une quasi insulte.

Libéralisme
Orientation politique dont la vocation est de limiter les interventions de l’état dans tous les domaines et en particulier dans le domaine réglementaire.

Liberalism
Orientation politique de sur-assistance et de partage important des revenus, en particulier par l’impôt. Aux USA et aux USA seulement, le synonyme de « Liberalism » est « Social-Liberalism ».

Conservateur
Personne qui craint le changement, souhaite figer la société et considère l’impôt sur l’héritage comme uns spoliation. En français le synonyme de conservateur est réactionnaire, terme qui est le plus souvent considéré comme une insulte.

Conservative
Tenant d’une doctrine « Small Government », des valeurs familiales, de la valorisation de la récompense et de la responsabilité individuelle. Pense que l’état doit déléguer au secteur privé tout ce qui peut l’être, système pénitentiaire, Santé, Education.

Fasciste
En Europe bien élevée, insulte suprême. Le fasciste pose un pied dans l’anti-sémitisme et les deux dans une détestation totale de l’islam qui, parfois, fournit au monde entier les motifs de cette détestation.

White Supremacist
Blanc désespéré de se voir imposer une égalité de traitement avec les races inférieures, noirs, juifs, hispaniques. Dans ce groupe se recrutent les nouveaux terroristes capables des pires attentats aveugles.


When speaking in a language that is not one’s mother tongue, often similar words have different meanings. These differences are summarized in the title of a film: «Lost in Translation». On this subject, I was struck by the differences in the meaning of words that refer to political concepts. On this very subject, I observed a shift: centrist and moderate in France and more broadly in Western Europe becomes progressive in the US. Slippage of meaning leads to disastrous misunderstandings. In what follows, I will try to clarify the meaning of words in both languages in order to prevent misunderstandings from degenerating into detestation.

In what follows, the words are proposed in French then in English US.

Communiste (French)
Member or merely sympathizer of a party whose theoretical corpus of doctrine is derived from the work of Karl Marx compiled in the Kapital. By extension, this doctrine was reformatted by the first nation taking advantage of communism, the USSR. Since communist doctrine cannot be applied without a long transition, it is described as the dictatorship of the proletariat whose skeleton was called Marxism-Leninism. In this political system private property does not exist, only collective property exists. Money as a means of exchange is destined to disappear; it exists only temporarily.

Communist (English)
A traitor in the service of a country, of an ideology aimed at destroying the United States.

Socialiste (French)
A member or merely a sympathizer of a party which is part of a democratic process, that is to say that it accepts political alternation. In the socialist doctrine private property is guaranteed by the state. The sovereign functions are provided by the state in order to guarantee free access to all. Among the sovereign functions of the state are defence, health, education, justice, definition and collection of taxes. The state guarantees equal opportunities, fair remuneration for individuals, freedom of expression, security of persons and property.

Socialist (English)
Sympathizer of the communist doctrine which wishes the destruction of capitalism. In the USA, calling a person a «Socialist» is almost an insult.

Liberalisme (French)
Political orientation whose purpose is to limit state intervention in all areas and in particular in the regulatory field.

Liberalism (English)
Policy orientation of over-assistance and significant income sharing, in particular through taxation. In the USA and the USA alone, the synonym for «Liberalism» is «Social-Liberalism».

Conservateur (French)
Anyone who fears change, wants to freeze society and considers inheritance tax a spoliation. In French the synonym of conservative is reactionary, a term that is most often considered an insult.

Conservative (English)
Based on a Small Government doctrine, family values, appreciation of reward and individual responsibility. Thinks that the state should delegate to the private sector everything that can be, prison system, Health, Education.

Fasciste (French)
In high Europe, a supreme insult. The fascist lays a foot in Antisemitism and both in a total detestation of Islam which, sometimes, provides the whole world with the motives of this detestation.

White Supremacist (English)
White desperate to be imposed an equal treatment with the inferior races, black, Jewish, Hispanic. Within this group are recruited new terrorists capable of the worst indiscriminate attacks.


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Perte de Mémoire : Une solution

15 mai 2021

English version below the clip.


Les sociétés pharmaceutiques font preuve d’imagination lorsqu’il s’agit de trouver une dénomination commerciale pour les produits qu’elles mettent sur le marché. Les partis politiques font eux aussi preuve d’une imagination débordante pour se mettre en valeur et vendre des concepts, idées ou programmes simplement faisandés. Aujourd’hui, aux USA, le parti dit Républicain tente de camoufler l’insurection du 6 janvier 2021en une innocente balade. Sur ce sujet un clip vient d’être publié. Certes il est en anglais US mais il n’est pas impératif de maîtriser la langue pour comprendre l’ironie grinçante du clip. Celui-ci montre des politiciens qui un jour dénoncent une criminelle tentative de coup d’état et, peu après lorsqu’il s’agit de condamner Pinocchio, l’ancien locataire de la Maison Blanche, transforment les prémices de l’insurection en une balade de touristes pacifiques. La potion proposée dans les clip se nomme Insurecti-Gone, ici Gone signifie disparu.

Le Négationnisme a de beaux jours devant lui.



Pharmaceutical companies are very creative when it comes to finding a brand name for the products they need to market. Political parties also use their imagination to promote themselves and sell concepts, ideas or programs that are simply plain fucking rotten. Today, in the United States, the so-called Republican Party is trying to camouflage an insurrection as an innocent stroll. A clip has just been published on this subject. It shows politicians who one day denounce a criminal coup attempt and, shortly after, when it comes to convicting Pinocchio, the former tenant of the White House, turn the failed insurrection into a peaceful tourist ride. The potion proposed in the clips is called Insurecti-Gone. Self-explanatory.

Negationism and Conspirationism are potent Democracy killers.


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The Big Lie / Le Grand Mensonge

13 mai 2021

English text in the second half


Aujourd’hui les USA sont pris dans une paire de tenailles : les élections ont-elles été truquées, en d’autres termes, si ces élections ont été truquées, Pinocchio est toujours le président US. Cette opinion sur un grand truquage est partagée par une partie non négligeable des américains et se nomme pour les autres, ceux qui acceptent l’élection de Biden, « The Big Lie », en français « Le Grand Mensonge ». Le fait que cette affirmation, l’élection truquée, soit contredite par les faits, les recomptages, les jugements des tribunaux et néanmoins continue de survivre pose un réel problème.

Ce cher Docteur Joseph Goebbels, ministre de la propagande d’un état qui fut démocratique avant l’arrivée au pouvoir de son patron, affirmait entre autre : « Je größer die Lüge, desto mehr rennen hinterher », pensée qui se traduit par « Plus un mensonge est gros, mieux il passe ». Cette pensée mérite une mise en perspective car la pensée, les discours de Joseph Goebbels et Adolf Hitler furent, du sortir de la Grande Guerre à l’écrasement du Reich III, les vecteurs de la barbarie. Le mensonge répété semble avoir retrouvé une place qui doit faire craindre le pire.

En d’autres termes, est-il possible de prédire une tentation autocratique ou dictatoriale en repérant les mensonges ou contre-vérités énoncées dans l’expression politique ? A l’évidence, le pire reste à craindre.

En appliquant cette grille de lecture, la vulnérabilité des sociétés des sociétés occidentales au mensonge, montre que le risque d’un virage vers l’autocratie et la dictature prend forme. En Europe, la Pologne et la Hongrie montrent le chemin, dans les démocraties les mieux installées, la France, l’Allemagne, l’Italie, et pas seulement ces pays, l’extrême droite pointe son sale museau. Aux USA, l’extrême-droite via la « White Supremacy », bénéficiait lors de la présidence de Pinocchio d’une tolérance plus que bienveillante. Les émeutes du 6 janvier 2021 en sont la conséquence directe. Le mensonge en politique doit être combattu, l’accepter est se rendre coupable d’un crime contre la Démocratie. A ce titre Pinocchio est un criminel.


Today the USA are caught in a pair of pincers: rigged elections. In other words, as these elections were rigged, Pinocchio is still the US president. This belief on the great rigging is shared by a not insignificant part of the Americans and is called «The Big Lie» by the rest of the world. The fact that this assertion, a rigged election, is contradicted by facts, recounts, court rulings and nevertheless continues to survive is a real problem.

Dear Dr Joseph Goebbels, Minister of Propaganda of a state that was democratic before his boss came legally to power, said, among other things: « Je größer die Lüge, desto mehr rennen hinterher », a thought that translates into « The bigger a lie, the better it passes ». This thought deserves to be looked at carefully because the thoughts, the speeches of Joseph Goebbels and Adolf Hitler were, from the end of WW I to the crushing of Reich III, the vectors of barbarism. The repeated lie seems to have found a place which must make all of us fear for the worst.

In other words, is it possible to predict an autocratic or dictatorial temptation by identifying the lies or untruths set out in political expression? Obviously, we live a dangerous moment.

Applying this reading grid to the vulnerability of the Western societies shows that the risk of a shift towards autocracy and dictatorship is taking shape. In Europe countries like Poland and Hungary show the way. In the best established democracies, France, Germany, Italy, and not only these countries, the extreme right points its dirty muzzle. In the USA, the extreme right via the «White Supremacy», enjoyed during the presidency of Pinocchio a tolerance more than benevolent. The riots of January 6, 2021 are its direct consequence. The lie in politics must be fought. To accept it is to be guilty of a crime against Democracy. As such Pinocchio is a criminal.


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Prédictions suite / Predictions follow up

11 mai 2021

English text in the second half


Le 7 mai je publiais un article qui mentionnait une remarque pleine d’autodérision à propos de pronostics, sondages faite par un journaliste de chaîne info. A ce propos, il affirmait que même une pendule hors d’usage donne l’heure exacte deux fois par jour. Cette remarque peut aussi être mise en perspective avec le célèbre théorème Shadok exposé ici.

Sur ce sujet, Christian m’a fait remarquer que pour la prédiction horaire fonctionne, il faut avoir de la chance. Incontournable. Toujours est-il que le journaliste avait vu son pronostic lui rapporter un chouette 12 contre 1.

L’histoire aurait pu s’arrêter là si un test anti-dopage réalisé en fin de course n’avait trouvé des substances dopantes. Ce résultat positif pose deux questions à savoir :

  1. Comment les gains que ce tricheur, l’entraîneur pas l’heureux pronostiqueur, a généré doivent être traités.
  2. Quelle défense l’entraîneur va-t-il adopter ? Cette dernière fera l’objet d’un article car celle-ci prend un tour inattendu et que je trouve à la fois hilarant et tragique.

On May 7, I published an article that mentioned a remark full of self-derision about prognosis and polls done by Steve Kornacki. He claimed that even an out-of-use clock gives the exact time twice a day. This remark can also be put into perspective with the famous Shadok theorem presented in the cartoon above. The theorem says:

By continuously trying, you may end up succeeding.
In other word,
the more it fails, the more you have a chance to succeed. 

On this subject, my long time buddy Christian pointed out to me that in order to predict the time of the day from a broken clock, you have to be lucky. Still, the journalist saw his bet bring him a hefty 12 to 1.

The story could have ended there if an anti-doping test at the end of the race had not found doping substances.  This positive result raises two questions:

  1. How the winnings that this cheater, the coach not the lucky prognosticator, has generated should be treated.
  2. What defence will the coach adopt? The latter will be the subject of an article because it takes an unexpected turn and that I find both hilarious and tragic.

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Une nouvelle (pas tant que ça) Pandémie

10 mai 2021

Pour une fois la version française est après le texte anglais.
Et un grand merci à André qui m’a offert ce joyau.


Sorry, the English version is not available. It does not mean that this clip posted in the French text cannot be understood in the US, it just means that it is not available. Anyway, it is my duty to introduce you to this newly revealed Pandemic: ULTRACREPIDARIANISM. A very long word that means Ass Holes pushing their illiterate point of view on serious subjects. Thank you fucking criminal conspirationist, you kill people by adding confusion instead of following rationality.

Merci Jacques pour ce raccourci saisissant.
Thank you Jacques fort this strong statement.


Ultracrépidarianisme, de quoi s’agit-il ?

Les chaînes d’info en continu ouvrent leurs micros à toutes sortes d’intervenants. La seule question qu’il convient de poser est la suivante : d’où parle l’intervenant et quelles sont ses réelles compétences. Depuis l’arrivée des réseaux dits sociaux, la parole de la compétence est placée au même niveau, au nom de la liberté d’expression, que l’opinion du conspirationniste, du politicien, du journaliste ou du citoyen moyen. Dans les médias d’avant, journaux et autres publications papier, l’infection conspirationniste, l’expression sans fondement, ne pouvaient facilement s’imposer face à la dure réalité de la compétence. Aujourd’hui, par simple facilité, nos sources d’information ont bien souvent migré vers les réseaux sociaux dans lesquels nous nous abreuvons aux courants qui nous confortent. Et plus une expression est simple, manichéenne, plus elle trouve un écho. Munis de ce qui précède on ne s’étonnera pas que Pinocchio aura réussi à se faire nommer (pas élire, il avait perdu l’élection de 2016) à la Maison Blanche.

Ces prolégomènes exposés, passons à la vidéo qui suit, elle nous donne une perspective épistémologique. Un grand merci à Etienne Klein qui, par son discours érudit mais compréhensible, c’est la marque des Grands, sait remettre la connaissance au centre de la réflexion. Pierre Desproges, bien avant Etienne Klein, en avait résumé la substance :
« Il vaut mieux de risquer de passer pour un imbécile en se taisant que de ne laisser aucun doute à ce sujet. »


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Prédire l’avenir

7 mai 2021

Sur MSNBC, un journaliste qui offre de belles analyses de sondages et prédictions sur le résultat d’élections à venir aura offert un trait d’humour et d’humilité. Il a publiquement désigné, avant la course, son favori au Kentucky Derby. Risque important, ce dernier se voyait coté à 12-1. Et son choix s’est avéré, son favori a gagné. Interrogé sur les raisons de son choix, Steve Kornacki a simplement répondu :
« Même en panne une horloge donne l’heure exacte deux fois par jour ».


On MSNBC, a journalist who offers good analysis of polls and predictions about the results of upcoming elections will have offered a touch of humor and humility. He publicly named his favorite at the Kentucky Derby before the race. The risk was high, the odds against his choice were 12-1. And he made the right choice, his favorite won. Asked about the reasons for his choice, Steve Kornacki simply replied:
« Even a broken clock gives the exact time twice a day ».


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Liberté d’expression

5 mai 2021

English version in the second half


Aujourd’hui à 9:00, heure de New York, le conseil de surveillance a rendu son avis : le compte FarceBouc de Pinocchio reste suspendu. Cette suspension appelle une réflexion sur la Liberté d’Expression et sur ses éventuelles limites. Et au delà de la censure, quelles sont les autorités qui devraient pouvoir l’exercer, dire le droit, sanctionner l’expression.

Rappel du contexte
Le prédécesseur de l’actuel président, Joe Biden élu en 2020, Pinocchio utilisait Twitter et Facebook pour informer, en temps, réel l’univers de l’Internet de ses irritations. Une vraie caisse de résonance amplifiée sans aucune censure par les chaînes d’informations qui trouvaient là matière à remplir, à bon marché, les 24 heures journalières mises à leur disposition par la rotation de la terre sur elle-même. Certaines chaînes, Fox News par exemple, y trouvaient matière pour louer le héro manichéen de la lutte du bien contre le mal. D’autres, CNN ou MSNBC, plus ouvertes sur une pensée moins étroite, y trouvaient matière à virulente critique. Tant qu’à faire que de choisir, ces dernières ont encore aujourd’hui mon oreille.
Mais que quoi s’agit-il ?

Depuis l’annonce de sa candidature à l’élection présidentielle de 2016 celui que je nomme Pinocchio, n’aura de cesse de distordre la réalité, en français mentir, de promouvoir des contre-vérités. Ceux qui suivent la politique US connaissent les détails, les modalités de fonctionnement cet apprenti autocrate. Pour les autres, il suffira de rappeler qu’à travers la déformation de la réalité au mensonge en bonne et due forme, Pinocchio aura envahi et, non pas simplement brouillé l’horizon médiatique mais complètement détruit les piliers de l’appréhension rationnelle de la réalité des motifs de l’action politique. L’ultime preuve de la perversion promue par Pinocchio se trouve dans son refus d’accepter le verdict des urnes au motif que les élections ont été truquées. Pendant plus de cinq années, Twitter et Facebook auront été les vecteurs de l’expression des mensonges de Pinocchio. Pendant plus de cinq années, Twitter et Facebook auront diffusé à une audience de plus en plus large les mensonges d’un Narcisse parvenu à la présidence bien qu’ayant perdu le vote populaire en 2016. Et comme les revenus se mesurent à l’audience, que cette dernière était plus que large, les hits généraient de superbes revenus. Au nom de la liberté d’expression ces deux sociétés auront refusé toute forme de censure pendant près de quatre années. A l’approche de l’élection présidentielle de 2020, Twitter et Facebook se sont senti une obligation morale de marquer les publications de Pinocchio qui distordaient de façon outrancière la réalité d’une discrète note de bas de page. On peut marquer une réticence mais faut pas toucher au revenus fussent-ils payés par le diable.

Après avoir perdu toutes les élections, y compris celle qui l’a fait nommer à la présidence en 2016, Pinocchio a largement perdu celle de 2020. Or depuis plus d’une année il clamait que s’il perdait l’élection de 2020 c’est que celle-ci serait truquée. Une rengaine chez les autocrates, soit ils truquent les élections soit ils les déclarent nulles et se maintiennent en place. Le 6 janvier 2021, dans l’après-midi, le Congrès se réunissait pour certifier l’élection de Joe Biden. Dans une ultime tentative de perversion du processus de certification de l’élection, Pinocchio et ses sbires organisent pour le 6 janvier en fin de matinée une prise de parole non loin du Capitole. Pendant plusieurs semaines, Twitter et Facebook en feront la publicité et en fin de matinée, le succès est avéré, plusieurs milliers d’ardents admirateurs se pressent pour écouter les orateurs qui chauffent la foule afin qu’elle prenne d’assaut le Capitole et interdise la certification des résultats de l’élection de novembre 2020. Dès la fin des harangues, la foule se presse vers le Capitole. Les autorités, paralysées ou complices, n’ayant pas pris la mesure de la menace n’auront pas mis en place les moyens pour protéger le Capitole qui est envahi, saccagé. Inutile de revenir sur cet événement qui a été abondamment décrit. Dans la nuit, une fois la situation rétablie, Twitter et Facebook mesurent l’impact de leurs plateforme. Effrayées, elles ferment les comptes de Pinocchio. Ce faisant, si elles acceptent une perte de revenu immédiate, cette fermeture tente de redorer leur blason moral. Tentative dérisoire après cinq années de collusion avec le mensonge et un discours démagogue peu conforme à la tradition démocratique.

Aujourd’hui, quatre mois après avoir fermé l’accès de Pinocchio aux plateformes, Facebook et Twitter maintiennent leur exclusion. Cette exclusion n’est rien d’autre qu’une censure opérée par une société privée. Depuis leur création ces deux sociétés se refusaient d’opérer la moindre censure au motif hypocrite qu’elles se considèrent support gratuit mis à la disposition du public et non organe d’information ayant une responsabilité sur le contenu publié. Et une fois Pinocchio battu, elles deviennent soudain sensibles aux excès qu’elles avaient jusque là ignorés. Or ces deux sociétés se trouvent dans une situation de monopole, leurs décisions, leurs procédures pour censurer ou laisser faire relèvent du plus parfait arbitraire. La privation de l’accès à ces plateformes, que cette exclusion soit justifiée par le mensonge, la provocation ou l’appel au crime, la sanction relève de la loi, en aucun cas celle-ci ne doit être déléguée au privé. Aujourd’hui, dans le domaine lié à l’Internet plusieurs sociétés ont atteint une taille critique qui interdit la libre concurrence, parmi celles-ci on peut citer Amazon, Google, Microsoft, Apple, Facebook et Twitter. Ces sociétés, Google, Apple, Amazon, Facebook, Twitter…, peuvent, par la nature même de leur mode de fonctionnement, échapper à l’impôt et s’appuyer sur le dumping fiscal et les niches. Législateurs du monde entier, unissez-vous ! Prenez vos responsabilités, harmonisez les fiscalités, liquidez les niches fiscales, éclatez ces sociétés au nom de la loi anti-trust. Soyons réalistes, ce n’est pas gagné.


Today at 9:00, New York time, the Supervisory Board issued its opinion: Pinocchio’s Facebook account remains suspended. This suspension calls for a reflection on Freedom of Expression and its possible limits. And beyond censorship, only the law should be able to exercise it, say the right, sanction criminal expression.

Background Reminder
The predecessor of the current president, Joe Biden elected in 2020, Pinocchio used Twitter and Facebook to inform, in real time, the world of the Internet of his irritations. A real resonance box amplified without any censorship by the news channels that found there material to fill, at low cost, the daily 24 hours put at their disposal by the rotation of the earth on itself. Some channels, Fox News for example, found there material to praise the Manichaean hero of the fight of good against evil. Others, CNN and MSNBC, more open to a less narrow way of thinking, found there subject to virulent criticism. Even though the later are not always perfect, they still have my ear today. But what is it all about?

Since the announcement of his candidacy for the 2016 presidential election the Clown I name Pinocchio, will not cease distorting the reality, in French lie, to promote untruths. Those who follow the US political show know the details, the operating modalities of this autocratic apprentice. For the others, just remember that from the distortion of reality to the true lie, Pinocchio will have invaded the medias. Ono by one he has destroyed the pillars of rational apprehension of the reality of the motives of political action. The ultimate proof of the perversion promoted by Pinocchio lies in his refusal to accept the verdict of the ballot box on the false grounds that the elections were rigged. For more than five years Twitter and Facebook have been the vectors of the expression of Pinocchio’s lies. For more than five years, Twitter and Facebook did broadcast to a wider audience the lies of a Narcissus who came to the presidency despite having lost the popular vote in 2016 and all the following elections. And since the revenues of Facebook and Twitter are measured by the audience ,and the audience is more than broad, the hits generated superb revenues. In the name of freedom of expression, these two companies have refused any form of censorship for nearly four years. In the run-up to the 2020 presidential election, Twitter and Facebook felt a moral obligation to mark Pinocchio’s publications that grossly distorted the reality of a discreet footnote. They felt a need to mark a reluctance without touching the revenues even if they are paid by the devil.

After losing all the elections, including the one that got him appointed to the presidency in 2016, Pinocchio has largely lost the 2020 election. For over a year now, he has been claiming that if he lost the 2020 election, it would be rigged. The autocrats are either rigging the elections or declaring them null and void and holding on to their groundless power. On January 6, 2021, in the afternoon, Congress was scheduled to meet to certify the election of Joe Biden. In a final attempt to pervert the certification process of the election, Pinocchio and his henchmen organized for January 6 in the late morning a demonstration not far from the Capitol. For several weeks, Twitter and Facebook advertised it and, in the late morning, the success is proven, several thousand ardent admirers flock to listen to the speakers who motivated the crowd to storm the Capitol and ban the certification of the results of the November 2020 election. As soon as the harangues were over, the crowd rushed to the Capitol. The authorities, paralyzed or complicit, having not taken the measure of the threat did not put in place the means to protect the Capitol which got invaded, ransacked. Needless to go back over this event which has been extensively described. At night, once the Capitol secured, Twitter and Facebook measured the impact of their platforms. Scared, they close Pinocchio’s accounts. In doing so, if they accept an immediate loss of income, this closure is a desperate attempt to improve their moral image. A past the last hour attempt after five years of collusion with falsehood and demagoguery that does not conform to democratic tradition.

Today, four months after having closed Pinocchio’s access to the platforms, Facebook and Twitter maintain their exclusion. This exclusion is nothing more than censorship by a private company. Since their creation these two companies refused to carry out any censorship on the hypocritical ground that they consider themselves free support made available to the public and not an organ of information having therefore a responsibility on the published content. And once Pinocchio is beaten, they suddenly become sensitive to the excesses they had previously ignored. But these two companies are in a monopoly situation, their decisions, their procedures for censoring or letting things go are the most arbitrary. The ban to these platforms, whether this exclusion is justified by lies, provocation or the call to crime, the sanction must falls under the law, in no case should it be delegated to the private sector. Today, in the Internet-related field, several companies have reached a critical size that prohibits free competition. These companies are Amazon, Google, Microsoft, Facebook and Twitter. These companies, by the very nature of their operation, can and do escape paying their fair share, they rely on tax dumping and niches. Law maker all around the World all unite, you must finally assume your responsibilities: harmonize World wide taxation, kill loop holes these companies use to evade paying taxes, apply the anti-trust law to suppress the monopoly they own on the electronic communication market. Let’s face it, it’s a high mountain to climb, but should we succeed, the World will be a better place to live.


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