Politiquement correct

3 mars 2020

Le politiquement correct ouvre les portes du ridicule. Nommer un aveugle, une personne à la vue déficiente, un imbécile, un handicapé de l’apprentissage intellectuel, ne change rien à la réalité. George Carlin avait déjà traité ce problème il y a fort longtemps.

En cette époque du « me too », le moindre compliment peut tourner vinaigre. Il existe une différence indéniable entre dire à une femme « vous me faîtes rêver », glisser sa main sous sa robe ou encore lui proposer une promotion canapé. Désormais un simple compliment, pas forcément élégamment formulé, peut se retourner contre vous même s’il fut prononcé il y a fort longtemps.

Hier soir Chris Matthew, commentateur politique célèbre, aura annoncé son départ en direct.

Ce journaliste qui fut aussi acteur politique, a été poussé dehors par une chaîne de télévision frileuse. Dans un climat délétère, cette chaîne s’est sentie contrainte d’offrir à un public politiquement timide mais, grâce à dieu, armé jusqu’aux dents, une offrande expiatoire.

Il n’est pas bon aujourd’hui en Amérique de faire montre de galanterie.
Dans cette société où la bigoterie devient la règle, la séparation de l’église et de l’état est désormais une réalité du passé.

Pour reprendre cette remarque de Guy Bedos à propos du parti socialiste, j’affirme que :

j’aimais l’Amérique les yeux fermés
mais aujourd’hui je me bouche aussi les oreilles.

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