USA une Crise de la Démocratie

3 septembre 2021

Depuis l’élection de 1964, élection qui opposa Lindon Johnson et Barry Goldwater, les conservateurs tentent d’imposer des normes antidémocratiques. De Nixon à Reagan, de Bush fils à Trump, le mensonge, la dissimulation, le rejet de la différence, la confiscation des droits de la femme sont devenus les axes de l’action des conservateurs, en fait des réactionnaires. Si les présidences de Carter, Clinton et Obama avaient ralenti la descente vers une dictature fasciste, les dernières décennies ont creusé la tombe du modèle de démocratie qui avait été promu depuis Roosevelt, Truman et Eisenhower. C’est ce modèle de liberté individuelle qui aura fait tomber l’URSS et le modèle marxiste-léniniste.

09/03/2021

Since the 1964 election between Lindon Johnson and Barry Goldwater, the Conservatives have tried to impose undemocratic standards. From Nixon to Reagan, from Bush Junior to Trump, the lie, the concealment, the rejection of difference, the confiscation of women’s rights have become the axes of action of the so-called conservatives, in fact reactionaries. If the presidencies of Carter, Clinton and Obama had slowed down the descent towards a fascist dictatorship, the last decades have dug the grave of the model of democracy that had been promoted since Roosevelt, Truman and Eisenhower. If some pretend that Reagan defeated the Soviet Union, it was this model of individual freedom that brought down the USSR and the Marxist-Leninist model.

Mise en perspective

Les USA ont de tout temps promu, avec plus ou moins de véhémence, l’isolationnisme. L’entrée dans la Grande Guerre en 1917 fut déclenchée par l’attaque sous-marine du Lusitania. Il aura fallu que les Japonais attaquent Pearl Harbour en décembre 1941 pour que Roosevelt puisse obtenir du Sénat l’autorisation d’entrer en guerre. Une fois l’Allemagne nazie vaincue, une fois la capitulation du Japon acquise, très rapidement l’ennemi sera désigné, ce sera le socialisme. Naturellement, la confusion volontairement créée par les politiciens US entre communisme, socialisme et marxisme-léninisme permet de désigner l’ennemi à bon compte. Par le mensonge éhonté, par des accusations infondées, la corruption du Maccarthysme aura ouvert une plaie.  La guerre froide ainsi engagée aura raidi les positions de part et d’autre dans une opposition plus ou moins artificielle.

Une fois l’URSS disparue, l’ennemi socialiste laisse un trou béant, l’insulte suprême « socialiste » ne pouvant plus désigner l’ancien ennemi, l’insulte permet de tenter de disqualifier toute proposition, toute tentative de progrès social tel qu’une couverture santé ou un accès gratuit à l’éducation. Les quarante années de guerre froide ont formaté une méfiance du progrès social à travers l’ensemble de la société. Cette méfiance permet à l’extrême droite de disposer d’une force de frappe, le prolétariat en adoptant cette idéologie ultralibérale joue contre son camp.

Et cette rhétorique d’exclusion n’est pas sans conséquences, elle valide la négation des crimes nazis, la négation de la démocratie, la négation des droits de la femme. Ces trois négations sont les premiers pas d’une descente vers une dictature populiste d’extrême droite, les premiers pas vers un Reich IV dont la capitale ne sera plus Berlin, mais Washington.

Perspective

The USA has always promoted isolationism, with more or less vehemence. The entry into the Great War in 1917 was triggered by the underwater torpedo attack of the Lusitania. It was not until the Japanese attacked Pearl Harbour in December 1941 that Roosevelt was allowed to enter the war by the Senate. Once Nazi Germany was defeated, once Japan had surrendered, very quickly another enemy will be designated, with good reasons Stalin’s socialism became the target. Of course, the intentional confusion created by US politicians between communism, socialism and Marxism-Leninism makes it possible pointing the new enemy was an easy task. By the shameless lie, by the mix of real and unfounded accusations, the corruption of Maccarthysm opened a wound.  The Cold War once initiated hardened the positions on both sides in a more or less artificial opposition.

Once the USSR disappeared, the socialist enemy left a gaping hole. The supreme insult « socialist » could no longer designate the former enemy. The « Socialist » insult now disqualifies any proposal, any attempt at social progress such as health coverage or free access to education. The forty years of the Cold War created a distrust of social progress throughout society as a whole. This mistrust allowed the extreme right to have a strike force. Blindly the proletariat adopted this ultra liberal ideology, not understanding that it plays against its own interest.

And this rhetoric of exclusion is not without consequences, it validates the denial of Nazi crimes, the denial of democracy, the denial of women’s rights. These three negations are the first steps of a descent towards a populist dictatorship, the goal of the extreme right. They are the first steps towards a Reich IV whose capital will no longer be Berlin, but Washington.

Racisme et Antisémitisme

À la fin de la guerre de 39-45, la découverte des camps de la mort, de la Shoah, de l’extermination de six millions de juifs, sera le coup de poing dans la gueule du public qui a rendu le racisme et  son expression impossible en tant que programme politique. Désormais, l’oubli, la négation de la réalité historique ouvre la voie à l’expression publique légitime du racisme et de l’antisémitisme. Les manifestations de 2017 à Charlotteville en sont la partie visible et terrifiante de l’iceberg.

Racism and Anti-Semitism

At the end of WW II, the discovery of the death camps, of the Shoah, of the extermination of six million Jews, the discovery will be the punch in the face of the public. It turned racism and its expression into an impossible dead end. From now on, oblivion and denial of historical reality pave the way for the legitimate public expression of racism and anti-Semitism. The 2017 events in Charlotteville are the visible and terrifying part of the iceberg.

Pinocchio aura défendu et justifié la violence de l’extrême droite, des White Supremacists à de nombreuses reprises.

Pinocchio has defended and justified the violence of the extreme right, the White Supremacists on numerous occasions.

Il y avait-il, comme Pinocchio l’affirme
« Very fine people pn both sides ».
Lorsque la négation de la réalité se trouve justifiée par le pouvoir, les chiens sont lâchés.

There was, as Pinocchio says,
« Very fine people pn both sides ».
When the denial of reality is justified by power, the dogs are released.

Démographie et Démocratie

Avec le temps qui passe, la composition d’une population, sur un territoire donné, change. La natalité, l’émigration, l’immigration, la qualité de l’économie, l’efficacité d’un gouvernement, ces éléments, sur le long terme, modifient la démographie. Dès lors, à l’intérieur de la population d’un pays, certains groupes croissent d’autres décroissent. Pour que la démocratie puisse s’exprimer au nom de l’ensemble, il est impératif que les groupes soient équitablement représentés. Idéalement, chaque élu représente le même nombre d’électeurs. C’est la fonction des recensements, ils permettent ces ajustements.

Les changements de poids respectifs des groupes modifient en profondeur les objectifs de gouvernement. Une population majoritairement agricole ne valorisera pas les villes et l’industrie comme le ferait une population urbaine et réciproquement. Dès lors, il est évident qu’un changement important, la croissance d’un groupe minoritaire qui devient majoritaire crée une frustration ou pire encore une terreur au sein du groupe qui perd sa majorité et donc son pouvoir.

Aux USA, la majorité blanche, celle issue de l’émigration européenne voit sa domination démographique s’effriter au profit de l’immigration hispanique et de la croissance de la population noire. Afin de maintenir sa position dominante, la population blanche, majoritairement liée au parti Républicain, le GOP, tente d’éliminer les électeurs noirs et hispaniques en manipulant les procédures de vote et d’inscription sur les listes électorales.

En 2016, le GOP avait perdu l’élection présidentielle, la candidate Démocrate, Hillary Clinton, mais avait gagné la nomination à la présidence. L’explication de ce déni de démocratie fera l’objet d’un article. Il convient de garder en mémoire que l’arrivée de Pinocchio à la Maison Blanche pointe l’évidente faiblesse du groupe des blancs conservateurs. L’élection de 2020 aura été gagnée par Biden avec plus de sept millions de voix d’avance.

Malgré les affirmations répétées que les élections de 2018 et 2020 ont été volées, aucune preuve n’a pu être apportée. Lors de ces élections, le GOP a successivement perdu la Chambre en 2018, le Sénat et la Présidence en 2020.

Si entre les élections de mi-mandat de 2018 et celles de 2020 le GOP a perdu sa prééminence au niveau fédéral, il reste politiquement majoritaire dans certains états. En revanche, le dernier recensement tend à faire pencher la balance vers une représentation plus diverse et donc significativement diminuer l’influence de la population blanche. C’est dans ces états, Texas, Floride, Georgia… que, malgré l’absence de fraude lors des précédentes élections, des lois scélérates sont votées avec comme but ouvertement avoué de différer les basculements de majorité. 

Pour des raisons historiques, les états disposent du droit électoral. Celui-ci varie donc d’un état à l’autre. Le Texas impose les lois les plus restrictives en ce qui concerne l’accès au droit de vote. Seule une uniformisation par l’État fédéral permettrait d’imposer un droit homogène sur l’ensemble du territoire. On comprend aisément les réticences des élus à modifier les modes d’élections qui leur ont permis de siéger dans les différents organes.

Demography and Democracy

As time passes, the composition of a population in a given territory changes. The birth rate, emigration, immigration, the quality of the economy, the efficiency of a government, these elements, over the long term, change the demography. As a result, within a country’s population, some groups are growing while others are shrinking. For democracy, in order to speak on behalf of the whole, it is imperative that groups be fairly represented. Ideally, each elected official represents the same number of electors. It is the function of the censuses, they allow these adjustments.

Changes in the respective weight of groups profoundly alter the objectives of government. A predominantly agricultural population will not value cities and industry as an urban population and vice versa. Therefore, it is obvious that a significant change, the growth of a minority group that becomes a majority creates frustration or even worse a terror within the group that loses its majority and therefore its power.

In the USA, the white majority, the one resulting from the European emigration, sees its demographic domination crumble in favor of Hispanic immigration and the growth of the black population. In order to maintain its dominant position, the white population, mostly linked to the Republican Party, the GOP, is trying to eliminate black and Hispanic voters by manipulating the voting and registration procedures.

In 2016, the GOP lost the presidential election: the Democratic candidate, Hillary Clinton, but Pinocchio won the presidential nomination. The explanation of this denial of democracy will be the subject of an article. It should be remembered that Pinocchio’s arrival at the White House points to the obvious weakness of the group of conservative whites. The 2020 election was won by Biden with more than seven million votes.

Despite repeated claims that the 2018 and 2020 elections were stolen, no evidence could be provided. During these elections, the GOP successively lost the Chamber in 2018, the Senate and the Presidency in 2020.

If between the mid-term elections of 2018 and those of 2020 the GOP lost its pre-eminence at the federal level, it remains in power in some states. On the other hand, the last census tends to tilt the balance towards a more diverse representation and thus significantly decrease the influence of the white population. It is in these states, Texas, Florida, Georgia… that, despite the absence of fraud in the previous elections, rogue laws are passed with the openly avowed aim of delaying the majority shifts. 

For historical reasons, states define the voting laws. So it varies from state to state. Texas imposes the most restrictive laws regarding access to the right to vote. Only a standardization by the Federal State would make it possible to impose a uniform duty throughout the territory. It is easy to understand the reluctance of elected officials to change the methods of elections that allowed them to sit in the various bodies.

Le droit à l’avortement

Depuis 1973, les états ne peuvent interdire aux femmes l’accès au planning familial, à la contraception et à l’avortement. Sur ce sujet deux tendances s’affrontent, les « Pro Life » et les « Pro Choice ». Dans le premier groupe, au nom de la divinité de la vie ils s’opposent à toute forme de régulation des naissances. Notons ce, c’est dans ce même groupe que l’on retrouve les tenants de la peine de mort et de liberté de la circulation des armes. Les « Pro Choice », au nom de la liberté de la femme à choisir ou non de porter une grossesse à son terme, défendent contraception et avortement.

Jusqu’à la semaine dernière les tentatives de bloquer le droit à l’avortement butaient sur le jugement de 1973 rendu par la Cour Suprême qui ouvrait aux femmes le choix de porter ou non à terme une grossesse. Certes, d’un état à l’autre l’exercice de ce droit était plus ou moins aisé, mais il était accessible. Toutes les tentatives de pénalisation de l’avortement butaient sur le fait qu’il était interdit aux forces de police et aux tribunaux d’intervenir.

Sur ce sujet, le Texas a trouvé une faille qui rappelle de forts mauvais souvenirs : la délation. Puisque les organes d’état se voient interdire d’intervenir sur ce sujet, une loi autorise chaque citoyen à dénoncer quiconque participe de près ou de loin à un avortement après la sixième semaine. Afin de motiver la dénonciation, le délateur se verra attribuer dix mille Dollars et la gratuité des frais d’avocat et de justice qui seront à la charge de la personne dénoncée.

On voit bien les excès que ce type de loi porte. La Cour Suprême interrogée pour savoir s’il y avait urgence à valider ou invalider de telles lois antidémocratiques a refusé de traiter ce déni de droit. Remercions pour cela les trois assassins du droit imposés par Pinocchio et le criminel McConnell. 

The right to abortion

Since 1973, states cannot prohibit women from accessing family planning, contraception and abortion. On this subject two trends clash, the « Pro Life » and the « Pro Choice ». In the first group, in the name of the divinity of life, they oppose any form of birth regulation. Note that it is in this same group that we find the supporters of the death penalty and freedom of carrying weapons. The « Pro Choice », in the name of the woman’s freedom to choose whether or not to carry a pregnancy to its end, defend contraception and abortion.

Until last week, attempts to block the right to abortion were thwarted by the 1973 ruling of the Supreme Court, which gave women the choice of whether or not to carry a pregnancy to term. Certainly, from one state to another the exercise of this right was more or less easy, but it was accessible. All attempts to penalize abortion were based on the fact that police forces and courts were prohibited from intervening in this matter.

On this subject, Texas has found a flaw that brings back strong bad memories: the denunciation. Since state bodies are prohibited from intervening on this subject, a law allows every citizen to denounce anyone who participates closely or not in an abortion after the sixth week. In order to motivate the denunciation, the informer will be awarded ten thousand Dollars and the gratuitous costs of lawyer and justice, which will be at the expense of the denounced person.

We can see the excesses of this type of legislation. The Supreme Court questioned whether it was urgent to validate or invalidate such anti-democratic laws, it refused to deal with this denial of right. Let us thank for this the three murderers of the Law imposed by Pinocchio and the criminal McConnell.

  • En niant l’existence d’un racisme qui désormais n’est plus rampant mais s’expose au grand jour,
  • en tordant les lois électorales afin de garantir au groupe anciennement majoritaire,
  • en refusant aux femmes la maîtrise de leur corps,

les USA descendent de façon vertigineuse vers un totalitarisme fasciste.

Le GOP en devenant un parti populiste, en niant la réalité des changements, ce parti tire vers le bas ce pays, autrefois, un modèle de démocratie. Les démons qui ont ouvert la voie aux dictatures criminelles de la première moitié du XXe siècle, le Fascisme italien, le nazisme en Allemagne, le Marxisme-Léninisme en URSS, sont désormais présents et actifs et malheureusement pas seulement aux USA.

Depuis ma naissance j’ai vécu protégé par des institutions que je croyais solides.
Aujourd’hui j’ai PEUR.

  • By denying the existence of racism that is now no longer rampant but exposed to the open,
  • by twisting electoral laws to guarantee the former majority group,
  • by denying women control over their bodies,

The United States is descending precipitously towards fascist totalitarianism.

The GOP by becoming a populist party,
by denying the reality of the changes,
this party draws down this country that used to be a role model of democracy. The demons that paved the way for the criminal dictatorships of the first half of the twentieth century, Fascism in Italy, Nazi in Germany, Marxism-Leninism in USSR, are now present and active in the USA and unfortunately not only in the USA.

For my whole life, I have lived protected by institutions that I believed to be rock solid.
Today I am SCARED.

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