Archives quotidiennes :

BFM Radio Koze la France à Proximatiffe

16 mars

BFM parle une langue bizarre, un vague French Look avec des includes super franglish. Quelques exemples.

  • En ce qui concerne la révolution du traitement de l’information, BFM utilise, invités inclus, le mot « DIGITAL » dont le pendant local est « NUMERIQUE ». L’utilisation du vocable anglo-saxon ne rend pas plus désirable (sexy outre Atlantique) le discours des chargés de communication (PR en anglais).
  • En anglais moderne d’outre-Atlantique le mot « EXPERIENCE » est synonyme de feeling, il fait référence à la sensation que l’on ressent face à un produit, un objet, une action. En français l’expérience est une opération scientifique qui valide une hypothèse, son pendant en anglais est « EXPERIMENT ». L’utilisation du mot « RESSENTI » est plus approprié. Parler de son expérience à propos d’un site WEB ou d’un produit est un non sens.

Et j’en oublie les verbes inventés, mal conjugués. On aurait pu penser que les journalistes de la chaîne ont suivi un cursus universitaire. A les écouter, ce n’est à l’évidence pas le cas. Chaque fois que le hasard me conduit sur BFM les anglicismes mal maîtrisés me font zapper et retourner sur France Cul. Cette dernière radio, bien que parfois lassante, ne martyrise pas la langue. L’attribution d’une fréquence devrait être associée à une utilisation normalisée de la langue française, elle ne devrait pas ouvrir le droit à la promotion d’un Volapük mal maîtrise. ZYVA BFM, tu koze mal la France.

Afin que je complète un recueil des barbarismes et autres néologismes,
lorsque vous en repérez, vous pouvez me les faire parvenir en cliquant ici.

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Clos des Bernardins / Baumes de Venise

15 mars / suite

Le Clos des Bernardins produit des vins particulièrement bien faits. Leur Muscat éponyme est une référence. Par ailleurs ils produisent un petit rouge digne d’éloges : le Baumes de Venise. Cela dit, j’ai beau chercher je ne vois pas ce que Venise vient faire ici. Soyons sans arrières pensées, ce vin bien monté arrose avec bonheur mes repas festifs.

A un poil de machin près. Si le vin produit par iceux vieillit particulièrement bien, il n’en va pas de même pour les bouchons. Ouvrir une bouteille de plus de 5 années relève de la torture du sommelier. Les bouchons acquis par le Clos des Bernardins doivent être produits dans un lieu où le polystyrène est une référence.

Nectar sympa. Bouchons à chier.

Et vous, vous en pensez quoi.

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Early return to France

12th of March


Susan’s birthday is a month away. We planned to celebrate it after returning from a trip planned from late March to early April:  a roed trip Florida to New York and back. Trip canceled due to COVID-19. So by anticipating the anniversary date, in secret, I reserved a table in a small restaurant that had been recommended by the locals, the Bistrot l’Escargot. With Susan we had already tried the Rendez-Vous, in fact an old BierStube (Germanic Brewery) converted into a pseudo French restaurant. Disappointing, we were therefore on our guard.

The bistro is run by a perfectly English-speaking French couple. The warm welcome, the reasonably reduced lunch menu guarantees that most of it is prepared locally. My fears came mainly from the wine list. In the US, as well as in France, the Thenardiers have the annoying tendency to crush chalk on the price on the wine list. Multipliers of 5 are not the exception. Here for $ 56, I was served an honest Pouilly Fuissé that I find at Costco for less than $ 20. With a coef of 3.5, it is quite expensive but it is not a scam.

On the menu Susan and we chose as apetizer a casserole of snails and mussels as main course. We really enjoyed ourselves even if the mussels, in my opinion, had stayed a little too long on the gas and the marinade a little too salty. Seen from France the check seems high, seen from Florida it is not ridiculous. The welcome and the setting will have pleasantly participated in the celebration of Susan’s birthday. We’ll come back for an orange duck that seems to be one of the flagships of the boss’s menu. Cross our fingers, hoping that this last dish is up to our expectations.

March 15

Due to the viral pandemy, travel becoming perilous, especially when is comes to the reliability of reservations, in agreement with Susan, I made the decision to return to France prematurely on this Friday 13. Some will say that the date brings bad luck . I braved superstitions, history has proven me right, I arrived whole and alive. Having said that, when you to conquer without danger, you triumph without glory.

So for basely financial reasons, but not only, my wallet and I, we prefered to get sick in France. On this Friday 13th the flight Fort Lauderdale-Paris was 2/3 empty. I even had the rare good fortune to have three seats for myself.
Arrival in an empty Roissy CdG.
Rushed through immigration in 20 seconds.
No lines.
Baggage claim in 10 minutes.
Almost never seen.

I left an almost normal Florida. In my opinion, because of ill-prepared by an administration installed in denial of reality, the pandemy will strike hard. I made it in a France which takes its responsibilities. Macron or not, the example of the Italian disaster requires a restrictive path of social isolation. This is now the case. The social isolation should help spread the crisis over time for a less chaotic return to normal. The stupidity of White House populism, initially denying the coming crisis, shows its limits. It will be difficult for them to deny the reality of the pandemic. Hoping that my American friends are spared.

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Retour en France prématuré

12 mars

L’anniversaire de Susan est dans un mois. Nous avions prévu de le célébrer au retour d’un périple, voyage prévu de fin mars à début avril de la Floride à New York. Périple annulé pour cause de COVID-19. Alors en devançant la date de l’anniversaire, en catimini, j’ai réservé une table dans un petit estancot qui n’avait été recommandé par les locaux, le Bistrot l’Escargot. Avec Susan nous avions déjà tenté le Rendez-Vous, en fait une ancienne BierStube (Brasserie germanique) convertie en pseudo restaurant à la française. Décevant, nous étions donc sur nos gardes.

Le bistrot est tenu par un couple français néanmoins parfaitement anglophone. L’accueil chaleureux, la carte du midi raisonnablement réduite garantit que la majeure partie est préparée localement. Mes craintes venaient essentiellement de la carte des vins. Aux US, comme en France, les Thénardiers ont la fâcheuse tendance d’écraser la craie sur le prix des vins proposés. Les coefficients multiplicateurs de 5 ne sont pas l’exception. Ici pour 56$, je me suis vu servir un Pouilly Fuissé honnête que je trouve chez Costco à moins de 20$. Avec un coef de 3,5, c’est un rien dispendieux mais ce n’est pas une escroquerie.

Au menu Susan et moi avons choisi une cassolette d’escargots et des moules marinières. Nous nous sommes régalés même si les moules, à mon avis, étaient restées un peu trop longtemps sur le gaz et la marinade un peu trop salée. Vu de France l’addition semble élevée, vu de Floride elle n’est pas ridicule. L’accueil et le cadre auront agréablement participé à la célébration de l’anniversaire de Susan. C’est décidé, nous reviendrons pour un canard à l’orange qui semble être un des phares de la carte du patron. Croisons les doigts en espérant que ce dernier plat soit à la hauteur de nos attentes.

15 mars

Pour cause d’épidémie virale, les voyages devenant périlleux, surtout en ce qui concerne la fiabilité des réservations, en accord avec Susan, j’ai pris la décision de rentrer en France prématurément en ce vendredi 13. Certains diront que la date porte malheur. J’ai bravé les superstitions, l’Histoire m’a donné raison, je suis arrivé entier et vivant. Cela dit, à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.

Donc pour des raisons bassement financières, mais pas que, mon porte-monnaie et moi nous préfèrons tomber malade en France. En ce vendredi 13 vol Fort Lauderdale-Paris, vol au 2/3 vide. J’ai même eu le rare bonheur de disposer de trois sièges pour moi tout seul. Arrivée dans un Roissy CdG vide.
Passage de l’immigration en 20 secondes.
Aucune file d’attente.
Récupération des bagages en 10 minutes.
Du presque jamais vu.

J’ai quitté une Floride quasi normale. A mon avis, mal préparés par une administration installée dans le déni de réalité, ils vont tomber de haut. Je suis arrivé dans une France qui prend ses responsabilités. Macron ou pas, l’exemple du désastre italien impose de suivre une voie contraignante d’isolation sociale. C’est désormais le cas. Cette isolation devrait permettre d’étaler la crise dans le temps pour un retour moins chaotique vers la normale. La bêtise du populisme de la Maison Blanche, en niant initialement la crise à venir, montre ses limites. Il leur sera difficile de nier la réalité de la pandémie. Pourvu que mes amis américains soient épargnés.

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