Bernard Trump / Donald Madoff

29 septembre 2020

  • Deux magnifiques escrocs : lequel est le meilleur
  • Two superb Con Men. Choose the best. (Googlish version below)

Le clown de la Maison Blanche aura réussi à engloutir près de un milliard de dollars en une trentaine d’années. Son complexe de supériorité, lui le meilleur, l’a conduit à la faillite à de nombreuses reprises. Trump est un escroc, il est tentant de lui trouver des prédécesseurs, c’est pourquoi je l’ai associé à un escroc récemment tombé, Bernard Madoff. C’est pourquoi l’article porte le titre de Bernd Trump ou Donald Madoff.

Mais ces deux personnages sont-ils du même tonneau et quelles sont les différences entre ces deux trajectoires ?

Bernard Madoff
Bernd Madoff, par une direction éclairée, a donné au NASDAQ ses lettres de noblesse. Sa position de direction de cette bourse lui a permis de se créer un carnet d’adresse dans un milieu qui ignore les fins de mois difficiles. Une fois le mandat arrivé à son terme, Berd Madoff, devenu expert du marché des HiTech, a monté un fond d’investissement dont les rendements étaient fort attractifs. La société qu’il dirigeait n’était pas cotée en bourse et les sociétés en nom propre permettent une gestion opaque. Les seuls éléments visibles étaient les rendements sur les fonds investis et les rendements servis lui valaient les honneurs de la presse spécialisée.

Toutefois la valeur des actions en bourse reste sujette à des variations cycliques. Madoff prétendait posséder une technique lui permettant de servir des intérêts même lors des cycles baissiers. Pour un investisseurs, il est tentant de penser appartenir à un club d’initiés qui domine les incertitudes. Madoff gardait secret les techniques utilisées, ce qui se comprend, car si sa technique d’investissement était rendue publique, elle pouvait être reproduite et, de fait, elle perdait son exclusivité et donc  son attractivité.

Or si au départ, dans un marché haussier, il est facile de servir un rendement élevé pour le capital investit, lorsque le marché se retourne, continuer à servir des rendements élevés relève soit de la magie, soit de l’escroquerie. En cas de marché baissier, pour verser des dividendes, il faut soit utiliser les réserves provisionnées dans les moments favorables, ce qui est parfaitement légitime et légal tant que les réserves existent, soit se servir du capital ce qui est l’essence même d’une pyramide de Ponzi. Face aux rendements offerts les investisseurs se pressent, les nouveaux capitaux entrants paient les dividendes versés. La pyramide s’effondre dès lors que les investisseurs souhaitent sortir du fond d’investissement et récupérer leur capital qui n’existe plus puisque le capital aura servi à payer les dividendes.

Résultat des courses, un gouffre de 65 Milliards de Dollars US.

Donald Trump
L’enquête publiée par le New York Times, permet de mieux comprendre les aventures financières de Donald Trump. Celles-ci de décomposent en deux périodes qui sont respectivement celles de l’héritage et celle du Reality Show «  »The Apprentice ».

Donald semble avoir été le fils préféré de Fred, un crocodile qui fit fortune dans l’immobilier, en particulier en gérant un parc locatif de type HLM adossé à des subventions fédérales. A la différence de la fratrie qui volait de ses propres ailes, Donald assistait son père dans la gestion de l’affaire familiale. Il convient de noter que comme pour Bernd Madoff la gestion de la famille Trump pouvait se dérouler dans la plus totale opacité, la société n’étant pas cotée en bourse.

Dans l’ombre de son père, Donald vivait plus que confortablement. Il rêvait néanmoins de voler de ses propres ailes. Après avoir réussi une opération hôtelière à Manhattan et la construction de la tour Trump, opérations qui mériteraient un éclairage sur les avantages fiscaux obtenus, Trump a voulu passer la vitesse supérieure, créer de toutes pièces un casino ultra luxueux, la Taj Mahal. Parallèlement sa mégalomanie l’a poussé à ouvrir une université, une compagnie aérienne, une vodka, une chaîne de distribution de viande… Chacune de ses entreprises se sont effondrées et l’ont conduit à se placer à plusieurs reprise sous la protection des lois de gestion des faillites.

Afin de purger les dettes, il aura réussi à détourner à son profit l’héritage familial qui aura été quasiment totalement engloutit dans les faillites mentionnées plus haut.

Bilan de la phase UN, une perte de quatre cents millions de Dollar.

La mode des Reality Shows lui aura lancé une bouée, il ne restait quasiment plus rien de l’héritage capté. Son bagout, son sens du spectacle. The Apprentice lui aura rapporté un revenu direct de 170 millons de dollars versé par NBC, la chaîne de diffusion, et plus de 250 millions en revenus dérivés. Si Trump n’avait pas été aveuglé par sa suffisance, la fortune de Trump serait de 1 Milliard de dollars. L’enquête du NYT montre qu’il a emprunté plus de 400 millions de dollars. En supposant que les investissements faits avec cette seconde vague de revenus ont conservé leur valeur, il pourra tout juste payer les sommes qui sont dues.

Alors qui est le meilleur entre Trump et Madoff ?

  • Madoff a créé une fortune sur sa propre valeur. Il l’aura perdu sur une incapacité à affronter la réalité des marchés, aveuglé qu’il était par les promesses faites par un Ego démesuré.
    Taille de l’échec 65 Milliards de Dollars
    Conséquences pénales : 150 années de prison ferme.
  • Trump a volé sa famille en détournant un héritage gaspillé dans les affaires foireuses. Ayant eu droit à une seconde chance pour un montant semblable, les mêmes causes produisant les mêmes effets, l’ensemble a lui aussi été dilapidé.
    Taille de l’échec un peu moins de 1 Milliard de Dollar.
    Conséquences pénales : Restez connectés, la justice devrait entamer son action prochainement.

Au regard des pertes personnelles Trump est un petit joueur.
Si maintenant on remet en perspective le déficit du budget US que ce petit joueur a réussi à creuser, il devient l’incontestable gagnant du plus mauvais gestionnaire.


The clown of the White House will have managed to swallow up nearly a billion dollars in about thirty years. His superiority complex has led him to bankruptcy on numerous occasions. Trump is a con man, it is tempting to find predecessors for him, which is why I linked him to a recently fallen con man, Bernard Madoff. This is why the article bears the title of Bernd Trump or Donald Madoff.

But are these two characters somewhat identical and what are the differences between these two trajectories?

Bernard Madoff
Bernd Madoff, through enlightened leadership, has given NASDAQ its credentials. His position of management of this stock exchange allowed him to create an address book in an environment which has no problems to make ends meet. Once the NASDAQ mandate came to an end, Berd Madoff, who became an expert in the HiTech market, set up an investment fund whose returns were very attractive. The company he headed was not public and the private companies allow opaque management. The only visible elements were the returns on the funds invested. And the returns served earned him the honors of the specialized press.

However, the value of shares on the stock market remains subject to cyclical variations. Madoff claimed to have a technique that allowed him to serve interest even during down cycles. For an investor, it is tempting to think he belongs to an insider club that dominates the uncertainties. Madoff kept the techniques used secret, which is understandable. If his investment technique is made public, it will be reproduced and by losing its exclusivity it loses its attractiveness.

While initially, in a bull market, it was easy to serve a high return on invested capital When the market turns, continuing to serve high returns is either magic or a scam. In a bear market, to pay dividends, you must either use the reserves provisioned at favorable times, which is perfectly legitimate and legal as long as the reserves exist, or use the capital which is the very essence of a Ponzi scheme. Faced with the yields offered, investors enter the magical fund, new incoming capital is used to pay the dividends. The pyramid collapses when investors want to exit the fund and recover their capital which no longer exists since the capital will have been used to pay dividends.

The result of the pyramid is a sinkhole of 65 Billion US Dollars.

Donald trump
The survey published by the New York Times provides a better understanding of Donald Trump’s financial adventures. These break down into two periods which are respectively those of the legacy and that of the Reality Show  » The Apprentice « .

Donald seems to have been the favorite son of Fred, a crocodile who made his fortune in real estate, in particular by managing a rental stock of subsidized housing type backed by federal subsidies. Unlike the siblings who were on their own, Donald assisted his father in running the family business. It should be noted that, as for Bernd Madoff, the management of the Trump family could take place in complete opacity, the company not being public.

In his father’s shadow, Donald lived more than comfortably. He nevertheless dreamed of standing on his own feet. After having successfully completed a hotel operation in Manhattan and the construction of the Trump Tower, operations which deserve to shed light on the tax advantages obtained, Trump wanted to grow big and create from scratch an ultra luxurious casino, the Taj Mahal. At the same time, his megalomania pushed him to open a university, an airline, a vodka, a meat distribution chain … Each of his companies collapsed and led him to place himself on several occasions under the protection of bankruptcy management laws.

In order to purge the debts, he succeeded in diverting to his own profit the family inheritance which has been almost completely swallowed up in the bankruptcies mentioned above.

End of phase ONE, a loss of four hundred million dollars.

The fashion of Reality Shows offered him a life line as there was hardly anything left of the captured inheritance. Using his patter, his sense of spectacle The Apprentice brought him a direct income of 170 million dollars paid by NBC, the broadcaster, and more than 250 million in derived income. If Trump hadn’t been blinded by his smugness, Trump’s fortune would be $ 1 billion. The NYT investigation shows he has borrowed more than $ 400 million. Assuming that the investments made with this second wave of income have retained their value, he will barely be able to pay the sums that are owed.

So who is better between Trump and Madoff?

  • Madoff created a fortune through his own virtues. He will have lost it on an inability to face the reality of the markets, blinded by the promises made by a disproportionate Ego.
    Failure Size 65 Billion Dollars
    Criminal consequences: 150 years in prison.
  • Trump robbed his family by embezzling a wasted heirloom in crappy business. Having been entitled to a second chance for a similar amount, the same causes producing the same effects, the whole was also squandered.
    Size of the failure just under $ 1 billion.
    Criminal consequences: Stay tuned, justice should start its action soon.

In the face of personal losses, Trump is a small player, a noisy loser.
If we now put into perspective the deficit of the US budget that this little player has managed to widen, he becomes the undisputed winner of the worst manager contest.


()